5/9/2019 P. PAUL THIERRY D'ARGENLIEU Ils étaient complémentaires ... Paul Thierry d'Argenlieu était, dans ses principes, le théologien de la Fraternité de France. Il a également participé au lancement des premières réunions internationales. Germaine Renault (ex-chef adjointe de la France) a dit du P. François et du P. Paul: "En 1948, en même temps que le P. François, il trouva le P. d'Argenlieu, ce dominicain très handicapé, qui se joindra à lui dans la Fraternité, s'associant au Père François, le complétant à merveille. L'un dit: Va ... va de plus en plus loin, vers les autres ... Son intuition fondamentale: l'esprit fraternel vécu par la masse des malades. Et l'autre: approfondissez ce que vous vivez ... Spécifiez cette intuition prophétique ... Soyez responsable ... Ainsi, petit à petit, le Mouvement s'est défini, il a commencé. Il a été reconnu par l'Église de France en 1957. " Ce témoignage de Germaine Renault souligne combien il est important, en effet, de ne pas oublier celui qui avait pour rôle "de réfléchir profondément à la doctrine du Mouvement", en parfaite collaboration avec le P. François. À sa mort, en 1969, le Bulletin national français attribue un numéro spécial au P. Paul Thierry d'Argenlieu, théologien, confrère national attaché depuis douze ans et qui publia en 1966 la 3ème édition du livre sur la Fraternité avec ce livre. titre, si évocateur: "Et nous voilà vivants!". A. Loisel a ensuite dit à son sujet: "Le P. d'Argenlieu est pour moi un homme qui a aidé la Fraternité à éviter le risque de sombrer dans une sorte de" famille sentimentale ", en l'aidant à adopter le style du" Mouvement ". , flexible et organisé à la fois, simple mais avec un contenu intellectuel, spirituel et apostolique très dense en même temps ... ". Le Père François ayant une fois comparé la Fraternité à "une fourmilière que les malades auront construite eux-mêmes, où ils se sentiront chez eux, où ils seront heureux de vivre en frères ...", précisa alors le Père d'Argenlieu. : "Il y a simplicité et simplicité ...!" Même en défendant la simplicité évangélique de la Fraternité, il faut reconnaître en même temps la nécessité d'un ordre et d'une organisation aussi adaptés que possible à son développement et aux besoins de nos frères malades, si elle souhaite étendre son réseau de La charité fraternelle à travers le monde. L'essentiel est que tout reste fraternel et profondément flexible, c'est-à-dire adapté aux vrais besoins des malades. Il faut ajouter que, dans la simplicité de la fourmi qui n'a qu'à se laisser guider par ses instincts, pauvres humains tels que nous sommes, nous devons faire preuve d'ingéniosité, d'initiative et de prévoyance, car Dieu nous a créés à son image et parce que nous sommes des êtres spirituel, doté de raison et de liberté, capable de réflexion et contraint de choisir lui-même les moyens qui lui paraissent les meilleurs, les plus adaptés aux buts qu'il poursuit. Dans la fourmilière, il y a aussi une hiérarchie comme dans une ruche: il y a des ouvrières dédiées à des emplois très divers et des reines qui jouent un rôle primordial. De même, dans la Fraternité, s'il existe des dirigeants à la base, dont le rôle est indispensable, il existe des places de dirigeants aux marches de plus en plus élevées qui contribuent également à la force et à la vie du Mouvement. En même temps, nous devons reconnaître avec justice que ceux qui sont responsables de l'ensemble de la fraternité portent la responsabilité la plus difficile qui exige à un degré plus élevé les dons d'animation, d'impulsion et de direction, qui ne sont pas confondus. avec la charité, aussi généreuse soit-elle, bien que ce soit toujours la première chose nécessaire. Observez l'idée qui préside à ces réflexions ...: l'esprit fraternel demande à donner à la masse des malades une dimension communautaire et une solide organisation en équipe à tous les niveaux de la Fraternité, à mesurer et à la mesure de leur développement "( P. d'Argenlieu).